Soigner sa marque employeur pour attirer les talents

Marque-employeur

Trouver des salariés reste la première préoccupation des entreprises. À l’heure de la reprise, alors que le phénomène de «  grande démission » touche les États-Unis, la pandémie qui a bouleversé nos rapports au travail exacerbe les difficultés de recrutement des TPE-PME. Comment les surmonter et attirer ces candidats en quête de sens ? Retours d’expérience et conseils d’experts RH qui, avec la CCI, accompagnent les dirigeants pour recruter, engager et fidéliser des talents.

Les entreprises ont besoin d’embaucher, plus que jamais. Or les difficultés de recrutement sont de loin le premier frein à l’activité des PME et TPE en France selon le baromètre publié par BpiFrance et l’institut Rexecode fin 2021. Près de trois quarts d’entre elles ont déclaré avoir rencontré un besoin de recrutement au cours des 12 derniers mois et, parmi elles, quatre sur cinq «  ont été confrontées à des difficultés ». La première d’entre elles, rencontrée à 70% est l’absence de candidat, loin devant le niveau de qualification par rapport au poste proposé (37%), le manque d’expérience (36%) où là faible adaptabilité perçue du candidat (35%). Pourtant le taux de chômage – en baisse – représente toujours 8,1% de la population active. Si le manque d’attractivité des métiers moins qualifiés peut expliquer ces tensions sur le marché du travail, elles ont pris une ampleur telle depuis la crise, qu’elles bouleversent certains secteurs comme l’hôtellerie-restauration, le BTP, le transport et la logistique, la grande distribution… Une étude de la Dares l’explique par un manque d’attractivité pour certains secteurs, auquel s’ajoutent «  une rémunération peu attrayante, des conditions de travail difficiles, un manque de compétences, un turnover du personnel élevé ». «  Les entreprises doivent prendre conscience qu’elles sont en concurrence, poste et salaire égaux, sur le critère des conditions de travail – horaires, télétravail, environnement…, qui comptent beaucoup dans la prise de décision des candidats », confirme Frédéric Mischler, consultant RH fondateur de Humaineo. «  Plus qu’avant la pandémie, les cadres, les jeunes, mais aussi les seniors cherchent du sens à leur activité » a rappelé dans la presse Benoît Serre, vice-président de l’ANDRH*. Avec la crise, les salariés ne veulent plus travailler comme avant. Plus envie d’accepter des horaires décalés, une présence les week-ends, de ne plus voir ses enfants ni perdre des heures dans les transports quand le télétravail est possible… Des attentes à ne pas négliger, à l’heure où les États-Unis ont vu apparaître le phénomène de « Grande démission** » : en juin 2021, environ 3,9 millions d’actifs ont quitté leur emploi. Une majorité ont fait valoir leurs droits à la retraite plus tôt tandis que des travailleurs peu qualifiés qui ne veulent plus des horaires décalés et salaires trop bas s’en remettent au travail non déclaré. Des cadres et ingénieurs dans la finance ou la technologie en quête de sens sont également partis. La pandémie a complètement modifié nos rapports au travail.

* Association nationale des directeurs de ressources humaines

** Great Resignation

[Source : Touraine ECO n°310]

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